Pour la première fois après la guerre, en 1951, le Salon de l’Automobile de Francfort rouvre ses portes. Volkswagen profite de l’occasion pour présenter ses nouveaux véhicules sur un magnifique stand de 1.350 m². La marque y reproduit partiellement la ligne d’assemblage de la Coccinelle et une installation lumineuse encore jamais vue à l’époque, presque surréaliste, attire les visiteurs. Les médias décrivent d’ailleurs le stand de « Temple de Volkswagen » et le concept ouvrit même la voie à d’autres expositions.
Un des moments forts n’est autre que la première mondiale de la nouvelle camionnette pour le transport de personnes, que Volkswagen nomme sobrement « version spéciale » du minibus à son lancement. Pourtant, les différences avec le Combi traditionnel sont franches.
Avec un supplément de presque 3 000 DM initialement, le client peut obtenir toute une série d’équipements exclusifs. À l’extérieur, le Transporter séduit par sa carrosserie arborant une harmonieuse combinaison de deux couleurs, par ses ravissantes baguettes décoratives en aluminium et par son pare-chocs avant. Le vitrage panoramique avec lanterneaux, qui n’était connu jusque-là que dans le secteur des autocars, a permis au Bulli aux 23 fenêtres de devenir le « bus touristique vitré ». En outre, le véhicule est également doté d’un grand toit coulissant de type accordéon, qui donne l’impression aux passagers arrière d’être assis dans un cabriolet.
Le remarquable équipement intérieur aux panneaux latéraux revêtus et aux éléments chromés entoure les passagers et crée ainsi une ambiance luxueuse. En option, un transistor (le modèle Auto-Super) intégré au tableau de bord assure le divertissement musical à bord du petit bus.
C’est véritablement un car de luxe en petit format que Volkswagen a conçu. Aux États-Unis, il est commercialisé comme microbus « Deluxe ». L’Allemagne reste modeste et opte pour « version spéciale » et pour la désignation tout aussi dépourvue d’émotion de « modèle spécial » à partir de 1952.
Cependant, les clients ont eux-mêmes rapidement trouvé un petit nom sympa, même si l’origine exacte n’est pas claire aujourd’hui. « Samba » pourrait être dérivé de Sonnendach-Ausführung mit besonderem Armaturenbrett (modèle à toit ouvrant avec tableau de bord spécial) ou de Sonder Ausführung mit besonderer Ausstattung (modèle spécial avec équipement spécial). À l’époque, il n’aurait pas non plus été incongru d’emprunter ce nom à la danse du même nom, qui sonnait exotique et inspirait la joie de vivre. Cependant, il n’y a pas que dans le langage populaire que le Bulli de luxe était surnommé de cette façon. En 1954, le nom « Samba » figurait officiellement sur la liste de prix aux Pays-Bas.
La production en série du minibus WV version spéciale a débuté le 27 juin 1951 pour se terminer en juillet 1967 après presque 100 000 unités construites.
Le Samba le plus ancien connu se trouve chez un collectionneur en Rhénanie. Presque toute son histoire peut être vérifiée, car le propriétaire dispose encore de la facture d’origine. À 9 025 DM, c’était presque donné comparé aux prix du marché actuel, mais, à l’époque, le salaire annuel moyen était de seulement 3 579 DM.
Les Bulli/Samba sont plus convoités que jamais, ce qui se ressent souvent dans le prix. Ces dernières années, les modèles en excellent état ont à chaque fois atteint des prix vertigineux aux enchères. Le prix le plus élevé à ce jour pour un Samba est de 302 500 USD (vendu par la maison de vente Barrett-Jackson en 2017).
En principe, la traçabilité de l’historique est d’une valeur inestimable pour la vente d’un tel Samba « version spéciale », car tout ce qui ressemble à un Samba n’en est pas forcément un.
Quelques informations sur le Samba
- La carrosserie arborait presque toujours deux couleurs.
- Il n’en existe qu’avec les baguettes décoratives.
- La longueur totale des baguettes décoratives est de 11,12 m.
- Il y avait toujours une horloge sur le tableau de bord.
- Avec l’option M 130, le véhicule sortait d’usine sans lanterneau ni toit coulissant.
- Un Samba de la période de juin 1951 à début août 1953 est appelé un « 23 fenêtres ». La fenêtre coulissante des portes de la cabine conducteur est comptée comme une fenêtre.
- Un Samba de la période d’août 1963 à juillet 1967 est appelé un « 21 fenêtres ». Les fenêtres d’angle ont été supprimées en raison du nouveau hayon plus large.
- Le premier Samba ne développait que 18 kW/25 ch.
- À partir de 1953, le Samba était le premier Transporter qui disposait aussi d’un pare-chocs arrière plutôt que d’une baguette de protection.
- Les fenêtres d’angle en plexiglas ont été remplacées par des fenêtres en verre de sécurité pour la première fois en février 1955. Cette caractéristique explique pourquoi il a parfois été appelé « Plexibus » en Suisse.
Données techniques du Samba depuis 1951
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Ah, un Combi Volkswagen... Cela faisait des années que Sébastien en rêvait. Jusqu'à ce que le rêve se concrétise enfin avec un beau VW T2b Westfalia de 1975 originaire des Hautes-Alpes puis un VW Split SO42 de 1966, qui sillonnent désormais les petites routes bretonnes aux environs de Rennes... et bien d'autres! Le début d'une longue et belle aventure, que Sébastien décide alors de partager avec enthousiasme sur le web en créant BeCombi. Alors be happy, be Combi!